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(Ex-Prince) Andrew

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Une exécution publique

Il fut un temps, que certain regretteront peut-être, où les conflits au sein des familles royales se réglaient de manière franche : assassinat, décapitation, crevaison des yeux comme à Byzance, ou encore exil. Comme une vaccination, une douleur passagère tranchait la question.

De nos jours, les souverains ne règnent plus par la grâce des Dieu mais par un consentement de tous les instants, que leurs sujets leur accordent ou au contraire leur refusent. Si donc le Roi Charles III a retiré à son frère Andrew tous ces titres et dignités, c’est bien parce que le peuple, sous la forme de l’opinion publique, lui a forcé la main.

Le peuple, un cruel maître

Aujourd’hui comme hier, le peuple se comporte en maître cruel. Dans le cas d’Andrew, il a dans les faits d’ores et déjà établi qu’il était d’une part un pédophile et d’autre part qu’il s’était enrichi de manière illicite dans le cadre de missions économiques menées pour le compte de la Couronne. Il est certes possible que ce jugement soit le bon, mais la sentence a été rendue sans procès, sans appel et sans rémission.

Pro rege, lege et grege dit un adage latin, que certains traduisent de façon malicieuse En lieu du roi, lisez le peuple. Sa véritable signification est en réalité une injonction faite à la monarchie de se maintenir non seulement à l’écoute du peuple mais de demeurer en phase avec lui. A défaut, il y a lieu de se retirer comme le Roi Baudouin en 1990. L’annonce il y a dix jours à peine, qu’Andrew conserverait son titre de duc d’York mais n’en ferait pas usage illustre ce déphasage ; le public du XXIe siècle n’en a cure de ces distinctions d’un autre âge. Keep it simple.

Les événements survenus autour d’Andrew doivent amener les membres des familles royales à poser un choix. L’appartenance publique à une famille régnante implique une vie de service, pas d’enrichissement personnel en monétisant l’institution. Que ceux qui veulent faire autre chose le fassent, mais à titre privé.

Un commentaire

  1. Dominique Villeroy de Galhau Dominique Villeroy de Galhau 2 novembre 2025

    C’est ma joie à chaque fois de lire ces chroniques toujours si bien écrites et pertinentes sur tous les sujets ! Bravo et merci !

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