Slow Horses, saison 4

Voilà que revient l’automne et avec lui une nouvelle saison de Slow Horses, la quatrième. Les lecteurs de La Nouvelle Ligne se souviendront que cette émission TV est tirée de la série de romans policiers Slough House, qu’on doit à la plume de l’auteur Mike Herron.

On accorde à Alexandre Dumas l’invention du roman feuilleton qui vise à tenir ses lecteurs en haleine d’un épisode à l’autre. Slow Horses d’une certaine manière reprend cette formule à son compte et se nourrit des mêmes ingrédients qui ont fait le succès des trois premières saisons. La recette comprend une intrigue compliquée, des dialogues spirituels et une interprétation de haute qualité, portée par Gary Oldman et Kristin Scott Thomas. Si les six épisodes qui constituent la saison suivent chacun leur propre mini intrigue, ils forment néanmoins un tout, selon la recette mise au point par Dumas il y a deux siècles.

Néanmoins, la saison pèche par certains côtés. Tout d’abord, l’intrigue se révèle particulièrement complexe et il revient au spectateur d’en démêler les différents fils, mais qui cependant en devine l’aboutissement dès le quatrième épisode. De plus, le tout fait appel à des thèmes d’actualité, conspirationisme, terrorisme, eugénisme et abus sexuels, mais ne forme pas pour autant un ensemble très cohérent, moins encore vraisemblable.

L’inévitable saison 5

Sans dévoiler l’intrigue, la nouvelle série introduit un nouveau super-méchant, que la police capture mais qui sait où sont enterrés tous les cadavres et que donc cette même police laisse discrètement filer. On est donc assuré de le retrouver dans une cinquième saison attendue en 2025.

Somme toute, La Nouvelle Ligne juge Slow Horses une série de grande qualité, qu’elle regarde avec plaisir. Avec la saison 4, il est possible qu’on s’approche de sa date de péremption. Mais, comme pour Dowton Abbey par exemple, le succès commercial tentera le réalisateur de pousser outre cette limite.