Jeux Olympiques et christianisme
Une personne parmi un milliard, La Nouvelle Ligne a regardé la cérémonie d’ouverture des 33e Jeux Olympiques la semaine dernière et salue l’exceptionnelle mise en scène de la ville de Paris le long de la Seine qui nous conduit à travers l’histoire de la France. Aucune autre ville sans doute n’était en mesure de faire appel à son patrimoine pour mettre sur pied un spectacle aussi magnifique. Aussi, personne ne voudra plus d’une cérémonie où des athlètes se contentent de faire le tour du stade derrière la bannière de leur pays.
Le Royaume parmi nous
Une explosion de fumigènes bleu, blanc et rouge a servi de coup d’envoi de la cérémonie à la hauteur du pont d’Austerlitz. Si le monde entier reconnaît le drapeau français, le monde entier a désormais eu l’occasion de l’apprécier in situ puisqu’on en attribue l’origine aux couleurs blanc et bleu des armes de la ville de Paris qui encadrent le drapeau blanc du Royaume de France, qui d’une certaine manière demeure présent à nous partout où flotte le tricolore.
C’était le premier tableau. Onze suivront, dont trois sont consacrés à la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, trois valeurs qui puisent leur origine dans les Évangiles.
L’Evangile parmi nous
Lorsqu’au chapitre VIII Saint Jean écrit que la liberté nous rendra libres, il proclame non seulement la dignité de l’homme mais sa source-même dans la parole de Jésus-Christ, venu apporter la vérité au monde. Quant à Saint Paul, lorsqu’il déclare aux Galates qu’il n’y a ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, autrement dit lorsqu’il écrit qu’il existe une égalité parfaite entre tous les hommes, il ne fait pas campagne en faveur d’un projet politique mais proclame l’égale dignité des enfants de Dieu. Car si on peut appeler les hommes enfants de Dieu et si donc ils peuvent cultiver entre eux la fraternité, c’est bien parce qu’ils sont tous les enfants d’un même père, selon ce que Jésus nous a enseigné dans la prière du Notre-Père.
La couronne parmi nous
Le cortège des bateaux poursuit sa course sur la Seine et se faufile dans le détroit qui sépare l’Ile Saint-Louis de l’Ile de la Cité. A tribord se profile l’île qui porte le nom du roi-saint qui fit ériger la sainte chapelle sur l’Ile de la Cité pour y abriter la Sainte Couronne, aujourd’hui conservée à Notre-Dame. Emus les athlètes glissent sur les flots, jettent un œil vers la toiture de la cathédrale en reconstruction et se souviennent de ces pompiers qui au péril de leur vie se sont engouffrés dans les flammes le 15 avril 2019 pour en sauver la Sainte Couronne justement, cette relique confiée à la France depuis l’an 1239.
La croix parmi nous
Plus en aval, se dresse majestueux en travers du fleuve le pont Alexandre III, du nom de ce tsar de Russie, monarque consacré, et dont la première pierre fut posée par son fils Nicolas II. Le pont relie le Grand et le Petit Palais à l’esplanade des Invalides sur la rive gauche. Au fond se dresse l’Hôtel des Invalides dont le Roi Très-Chrétien Louis XIV avait ordonné la construction en vue d’offrir le gîte à ses anciens combattants. Derrière l’hôtel proprement dit, se dresse à son tour l’église des Invalides que coiffe la magnifique coupole recouverte à la feuille d’or, illuminée de mille feux et dont la croix, au travers des rideaux de pluie, luit comme un ostensoir.
La Vierge Marie parmi nous
Enfin, le cortège, la flamme olympique et les oriflammes de chaque nation gagnent l’esplanade du Trocadéro où M. Emmanuel Macron les accueille. Il est flanqué d’une part du tricolore d’azur, d’argent et de gueules d’autre part et d’autre part du drapeau de l’Union Européenne, une couronne de douze étoiles, selon ce qui est écrit au chapitre 12 du livre de l’Apocalypse. Le Président de la République déclare ouverts les Jeux Olympiques de Paris.
Merci. Vous faites bien de saluer ce grandiose événement, qu’il faut en effet compter désormais au rang des merveilles du monde.
Je suis impatient de lire votre compte rendu de la compétition de boxe féminine des moins de 66 kgs (ces catégories de poids sont d’ailleurs une honte, une insulte aux personnes en surpoids), dans laquelle s’illustre l’extraordinaire boxeuse Imane Khelif. Nul doute que vous pourriez mettre en valeur sa grâce et ses gants de zéphyr qui caressent le visage de ses adversaires au point de les inciter à se retirer illico du combat, une Jeep Willys n’ayant jamais vaincu un char Tigre.
Et vous avez bien fait de relever la belle mise en valeur de la croix du dôme des Invalides, celle-ci avait en effet mystérieusement disparu de l’affiche des JO. Il se murmure que c’est le Président de la France qui, à l’issue de sa messe quotidienne du 24 juillet, a exigé que l’on répare l’oubli malencontreux de l’affiche, par une surabondance de plans fixes sur la croix du dôme pendant la cérémonie d’ouverture. Béni soit ce président, sans doute le plus grand que la France ait reçu en cadeau de la Providence.
Vous avez raison, Cher Monsieur, de mentionner que la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 était aussi sous le signe de la Vierge Marie via le drapeau de l’UE présent à côté de celui de la République française. En effet, j’ai eu comme collègue de travail un neveu du célèbre peintre strasbourgeois Arsène Heitz, qui m’affirma que son Oncle avait gagné le concours de dessin pour la création du drapeau du Conseil de l’Europe le 8 décembre 1955, jour de l’Immaculée Conception. C’est une belle coïncidence significative, comme aurait dit le médecin-psychiatre suisse le Docteur Carl Gustav Jung !
Quoiqu’il en soit, d’après ce neveu, M. Heitz s’était inspiré pour le dessin du drapeau de la médaille miraculeuse de Paris et donc de la Dame de l’Apocalypse à la couronne de douze étoiles ! Malheureusement, une controverse s’est ensuite créée, car lorsque les Communautés Européennes (aujourd’hui l’UE) ont adopté en 1986 le drapeau du Conseil de l’Europe en tant qu’également leur propre drapeau, elles lui donnèrent une définition non-mariale à savoir : douze étoiles sur fond bleu pour la perfection et la plénitude !
Fort bien dit.
Oui, cela aurait pu être ainsi que relaté dans Société mais ce ne fût pas le cas, et maintenant l’ image de la France, vu par des centaines de millions de téléspectateurs est dégradé; mais si contemporaine à la plus grande satisfaction de M. Macron, qui en plus a su s’ attirer peu d’ affection de la part de ses invités de marque qui furent copieusement douchés alors que lui et Madame restèrent bien abrités…. »Sramota » comme on dit dans les Balkans!
Merci, cher Dominique, pour ce magnifique contrepied et condensé d’Histoire de France, loin de toute polémique, en vérité au-dessus de la mêlée.
À bientôt, peut-être : « Jeux olympiques et langue française » ? La prestation de la fringante et pimpante Aya Nakamura (sic ?) devrait être saluée sur La Nouvelle Ligne.